La surdité de perception : causes et traitements

Vous êtes sourd ou malentendant ? Un de vos proches a des problèmes d’audition ? Vous savez qu’il existe plusieurs types de surdité mais ne savez pas distinguer la surdité de perception de la surdité de transmission ? Vous êtes au bon endroit !

L’équipe d’Audialy.com vous propose aujourd’hui de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur la surdité de perception, un type de surdité sensorielle ou nerveuse qui se traduit par l’impossibilité de percevoir les sons.

Définition, symptômes, causes, traitements, vous saurez tout sur la perte auditive liée à un dysfonctionnement de l’oreille interne.

Surdité de perception : définition

oreille interne
La surdité de perception correspond à un dysfonctionnement de l’oreille interne ou du nerf auditif

Contrairement à la surdité de transmission qui concerne un problème au niveau de la transmission du son de l’oreille moyenne vers l’oreille interne, la surdité de perception correspond à un dysfonctionnement de l’oreille interne. Plus précisément, elle est liée à des lésions du nerf auditif et de certaines cellules ciliées de l’oreille interne qui empêche la perception des sons.

Différents examens permettent de diagnostiquer une surdité de perception et notamment l’audiométrie subjective, la tympanométrie ainsi que les tests par Oto Emissions Acoustiques (OEA) et Potentiels Auditifs Evoqués (PEA).

Les symptômes d’une surdité de perception

Si la surdité se traduit logiquement par une baisse de l’audition, la surdité de perception touche, elle, principalement les sons aigus. Les personnes atteintes de surdité de perception entendent généralement bien mais ne comprennent pas ce qu’on leur dit.

Elles ont par ailleurs plus de mal à distinguer la parole dans le bruit, confondent les mots et sonorités et font souvent répéter leurs interlocuteurs. Elles ont également besoin de se concentrer davantage pour pouvoir suivre une conversation.

La surdité de perception peut par ailleurs s’accompagner d’acouphènes, toucher une seule oreille ou les deux et survenir progressivement ou brutalement.

Les causes les plus fréquentes de la surdité de perception

Les causes d’une perte auditive de perception sont variées :

vieillesse
L’âge est un facteur de baisse de l’audition et explique une grande partie des cas de surdité de perception
  • Le vieillissement, en particulier dans le cas d’une presbyacousie
  • Une maladie comme les oreillons, la méningite, la sclérose en plaques ou encore la maladie de Ménière
  • Un traumatisme sonore par exposition à des sons de forte intensité
  • Un barotraumatisme (plongée sous-marine notamment)
  • Une fracture de l’os temporal
  • L’ingestion de certains médicaments comme la cisplatine, la quinine ou certains antibiotiques comme la streptomycine ou la gentamicine
  • L’hérédité
  • Une rubéole in utero, la prématurité ou en cas de faible poids de naissance
  • Une malformation cochléaire

Il convient par ailleurs de distinguer la perte auditive de perception consécutive à une lésion des cellules ciliées (cochléaire) et la perte auditive de perception provoquée par une atteinte du nerf auditif (retrocochléaire) car elles ne pourront pas être traitées de la même manière.

Surdité de perception : traitement

La surdité de perception est irréversible. Elle ne peut donc pas être soignée.

Toutefois, les personnes sourdes peuvent retrouver toute ou partie de leur audition grâce à des aides auditives, particulièrement dans les cas de presbyacousie. Il est néanmoins conseillé de s’équiper le plus tôt possible et d’entamer le processus de rééducation assez tôt afin de préserver au maximum les capacités de compréhension.

Certaines surdités de perception bilatérales peuvent également faire l’objet d’un traitement chirurgical comme l’implant cochléaire et l’implant du tronc cérébral :

Implant cochléaire bilatéral
Un implant cochléaire peut être posé sur une ou les deux oreilles, on parle alors de bi-implantation ou implantation bilatérale
  • L’implant cochléaire : il permet en effet de transformer les signaux analogiques captés par un microphone en signaux numériques qui stimulent directement les fibres du nerf auditif. L’implant cochléaire est cependant réservé aux patients souffrant de surdité bilatérale sévère à profonde et faisant preuve d’une grande motivation.
  • L’implant du tronc cérébral, lui, concerne les cas de surdité rétrocochléaire, la stimulation se fait donc ici sur le noyau cochléaire et non sur les cellules ciliées. Ce type d’implant ne concerne que les personnes ayant un déficit auditif complet et pour lesquelles il n’existe pas d’alternative pour restaurer l’audition.

Dans les deux cas, la décision de pose de l’implant doit être prise de façon concertée par une équipe multidisciplinaire.

D’autres pistes de recherches sont également poursuivies actuellement et notamment la thérapie génique et la régénération des cellules altérées par des cellules souches. Il faudra néanmoins attendre encore plusieurs années avant de voir ces types de traitements voir le jour.

Conclusion

Nous venons de le voir, la surdité de perception concerne un dysfonctionnement irréversible de l’oreille interne. Elle ne peut donc pas être traitée mais il est possible d’appareiller les patients qui en souffrent afin qu’ils retrouvent une partie de leur audition.

Au-delà des aides auditives classiques, les implants cochléaires et implants du tronc cérébral apportent des solutions très intéressantes aux personnes touchées par des cas de surdité sévère, profonde ou totale.

Quoi qu’il en soit, si vous soupçonnez une baisse d’audition, n’attendez pas pour vous faire examiner. Les prises en charge précoces sont en effet généralement les plus réussies.